Titre 1
Sandy Korzekwa
Vit et travaille à Nîmes.
Diplômée d’un Master en Arts du spectacle à l’université Paul Valéry de Montpellier, elle intervient en tant que photographe dans le secteur de la presse, du spectacle vivant, de la communication et de l’art contemporain.
Depuis vingt ans, elle photographie la nature, l’homme, leurs implications réciproques au sein du réel, lesquels sont modelés par le temps.
Quel que soit le sujet choisi, Sandy Korzekwa cherche à saisir cet impalpable et insaisissable temps qui passe. C’est en s’arrêtant sur ces empreintes, qu’elle parvient à le figer dans une éternité atemporelle.
Un arrêt qu’elle marque par un focus sur le détail qui raconte souvent plus de choses qu’un ensemble, et permet à la réalité immédiate de s’effacer pour laisser place au regardeur.
De ce fait, le regardeur n’est plus simple spectateur. Il agit et participe à redonner vie à ce temps figé. Le "a été" redevient présent.
L’espace comme le temps, insaisissables, deviennent ici visibles. En utilisant comme médium la photographie, Sandy Korzekwa pose les jalons d’une réflexion métaphysique d’une autre dimension dirigée par l’intime, par ce que l’on donne à voir de soi et par ce que l’on cache.
Résilience #1
Les empreintes du temps sont ici montrées sur des corps. L’un des premiers sujets sur lequel l’artiste s’était penchée car, dit-elle, c’est par là que tout a commencé. Des rencontres, des parcours, des parcours sur son parcours, des histoires qui résonnent et font écho à la sienne, à celle de tout autre.
Un corps qui se fait mal. Un autre qui se soigne. Un corps qui s’offre. Un corps qui prend la lumière. Qui la transcende. Qui se l’approprie. Un corps qui devient astral.
Dans sa nudité, le corps en tant qu’objet s’efface et invite le regardeur à se voir lui-même. En livrant son histoire singulière. L’image offre un voyage dans la complexité des intimités. On en revient avec la certitude que dans la singularité de leurs corps, les êtres se ressemblent.
On retrouve dans le travail de Sandy Korzekwa un mélange de mélancolie et d’espoir, une candeur quasi-enfantine opposée à une lucidité mature. On y voit l’expression de la dualité existentielle, de la complexité humaine dans son plus simple appareil.
