Titre 1
Emma Godebska & Nina Reumaux
Dans le cadre des JEMA - Journée Européenne des Métiers d'Arts

Emma Godebska
Vit et travaille à Nîmes
LE TEMPS ET L'ŒUVRE
Ce sont des explorations thématiques qui sédimentent l'œuvre d'Emma Godebska, avec une affection toute personnelle pour les objets délaissés, brisés, abimés.
Il y a d’abord les Memorabilia, collection de fragments d’objets oubliés, cassés, mais aux matériaux souvent nobles, objets anciens, parfois précieux, figés dans des cadres par un tissage de fil métallique. À travers leur accrochage particulier, qui pourrait être celui d'un cabinet de curiosités du dix-neuvième siècle, ils entretiennent des liens, tissent des histoires et sont les témoins d'une mémoire ancienne.
Emma Godebska commence aujourd'hui un nouveau projet intitulé Respiration.
Cette dernière manière prend également forme avec un matériau récupéré, rejeté du quotidien : un morceau de non tissé récupéré après lavage dans le tambour de la machine à laver, glissé là pour prévenir de la décoloration et donc absorber la décharge colorée. Des couleurs délavées, comme usées elles-mêmes reportées sur ce matériau aussi pauvre que modeste.
Le cycle du quotidien rejoint celui de la réalisation de l’œuvre et est ainsi glorifié ; le temps a fait son œuvre, avant de faire œuvre, dans le rythme pulsé de délicats mandalas.
Emma Godebska s'inscrit par cette recherche dans une démarche analogue à celle des artistes du Land Art. Et n'est pas l'espace mais le temps.
Nina Reumaux
Vit et travaille à Nîmes
Au delà de tout parti pris théorique, le travail de Nina Reumaux est avant tout un travail d'observation et de captation, qui laisse la plus grande part au sensible et à l'improvisation, même si il est aisé de percevoir une grande cohésion plastique dans ses propositions ; cohésion qui tient beaucoup à la tentative de mettre à jour une sorte de cosmologie intuitive la recherche de rythmes et de structures dans l’apparent désordre du monde.
Jean-Marc Andrieu
Chaque plante a une forme de fleur selon les besoins du fruit et de la graine qu’elle couve.
Et même la coloration est là pour s’adapter aux besoins biologiques de lumière, servant de cornet acoustique chromatique aux cellules de la plante, tel un micro inversé où « parle » le soleil. Point de formes ou de couleurs « inutiles » dans la nature, où esthétique et nécessité marchent la main dans la main et sont étroitement liées.
Malcolm de Chazal