Titre 1
Maxime Borowski
Vit et travaille à Montpellier
L’œuvre de Maxime Borowski s’inscrit dans un cadre noir et intime. L’individu, au centre de ses créations, voit son corps malmené, soumis, torturé, transformé, dissimulé.
Un langage pour le moins perturbant est adopté à travers ses illustrations, nous offrant alors une représentation dérangeante et atypique.
Son trait, écho de ses jeunes passions, n’est pas sans évoquer les univers de la bande dessinée et du jeu vidéo. Ces sujets abordés d’ailleurs pendant son enfance, période durant laquelle il se plaisait à dessiner Batman, les Tortues Ninja ou autre Surfer d’Argent, lui valurent l’approbation de ses camarades. Intérêt d’ailleurs d’autant plus prononcé lorsque Maxime Borowski déclina son talent vers la représentation de nus féminins. Ces pratiques solitaires le conduisirent tout naturellement jusqu’aux Beaux-Arts de Nîmes, où il obtint son DNSEP en 2012.
Ses créations sont principalement réalisées à l’encre de chine, mêlant des références diverses, notamment dans l’univers du porno et du trash. L’omniprésence du corps, en particulier celui de la Femme et de la sexualité constitue une œuvre influencée par le surréaliste Hans Bellmer, le performeur Olivier de Sagazan et plus tard par le dessinateur Antoine Bernhart.
Maxime Borowski se plaît à malmener notre vision, déplaçant nos repères par ses distorsions et ses déformations, nous obligeant à entrevoir un nouvel aspect obscur et dérangeant. L’artiste joue également d’un paradoxe, notamment dans la dissimulation presque systématique du visage, partie du corps à priori la plus exposée dans notre monde, tranchant radicalement avec l’exhibition à outrance de parties dites intimes. Le renversement assumé de nos codes visuels, plaçant la notion d’identité au centre des questionnements, est nourri par le travail de la matière, de la texture et parfois même de l’organique au sein d’un univers obscur oscillant entre réalité et fantastique.
Pour cette exposition, Maxime Borowski nous présente son cabinet de curiosité : La Collection Terrible, composée d’illustrations d’objets, de formes et de phénomènes. "L’objectif de La Collection Terrible est de réunir en un seul lieu un corpus éclectique de phénomènes et d’objets naturels parmi les plus incroyables et les plus difficilement observables dans le monde et au-delà. Chacune des illustrations est accompagnée d’un texte, une légende, extraits d’ouvrages faisant mention du dit objet. Mais peut-être également que c’est pas ça du tout."
Ces illustrations sont à approcher comme des "vues d’artiste", dont le but est de montrer, à des fins documentaires, didactiques, commerciales ou autres, une représentation explicite d’un sujet réel ou virtuel sur lequel on ne dispose pas de documentation visuelle directe.
