Titre 1
Alex Allegri
Vit et travaille à Nîmes
Histoire, Regard, Miroir,
Trois mots, trois espoirs projetés sur fond d'écran. Repenser, revisiter, déconstruire et enfin rêver la photographie, celle qui témoigne d'un passé, celle qui est dans le présent jamais matérialisé et un futur toujours espéré.
Triade sublimante, saisissement de l'inattendu, éternité de l'éphémère, synchronie d'une tranche de vie.
De l'autre côté du miroir, l'amour de l'autre magnifié.
Le slide show glisse sur des pans tant monochromes que colorés, unitaires ou assemblés revisitant la rencontre entre personnes, lieux et objets.
« Merci : la ville de Nîmes, le CRIC, Carré d’Art, la Galerie Point To Point, le ZO - Anima, le Spot, et à tous mes amis de m’avoir permis d’être dans la lumière aujourd’hui, demain et hier. »
Alex
Diplômé de l’ENSBA de Paris en 1989, la démarche plastique d’Alex Allegri regroupe une pratique de la photographie, du dessin, du Ready-Made et de l’installation.
Dans un rituel quotidien, il fige, collectionne et agence les éléments qui l’entourent.
Cette capture perpétuelle du réel se développe autour des thèmes : People / Places / Objects ; avec une préférence pour le portrait.
À travers la pratique de la photographique, Alex Allegri travaille principalement une image noir et blanc très contrastée, comme peut l’être le théâtre de la vie sous son œil qui ne distingue que peu les couleurs.
Dans sa recherche, il croise personnalités, lieux et objets, qu’il magnifie avec le soin de révéler leur beauté.
Nourri de la pratique et des règles de la lomographie, il les applique dans sa captation, de même qu'il use des procédés alternatifs tels que le cyanotype et le sténopé.
Alex Allegri ne fait pas poser ses modèles, un dialogue immédiat et naturel s’instaure entre le photographe et son sujet. Le sujet s’offre, libre et consentant, il donne à voir une partie de son intime et en réponse, le photographe capte dans un instant de sublimation, l’essence de l’autre.
En toutes circonstances, festives, érotiques et dramatiques, l’œil du photographe saisit et rend avec douceur ces réalités.
Depuis quelques années, à l’écoute de la jeune création contemporaine, Alex Allegri s’est lié d’amitié avec de nombreux acteurs issus de ce monde (élèves d’écoles d’arts, performeurs, musiciens, auteurs) dont il a pu suivre les parcours. Ces moments et ces instants extrêmement fugaces sont la base motrice de ses collections semblables à un journal intime. Ces perpétuelles rencontres, classées par dates, sont en finalité enregistrées sur clés USB et encapsulées de plomb telles des "Time Capsules", qu’il enterre avec l’idée un jour de la retrouvaille de l’archive photographique.
En parallèle de cette pratique du portrait, Alex Allegri photographie lieux et objets.
Les lieux sont capturés frontalement dans une lumière crépusculaire donnant à l’image une dimension hors temps.
La prise de vue en 50 mm des objets de rencontre qu’il photographie, sont cadrés inconsciemment tels une scénographie du quotidien. Cette mise en scène hasardeuse invite à une rêverie intemporelle.
Dans cette même démarche de mise en avant d’objets, on retrouve dans le travail d’Alex Allegri cette pratique du Ready-Made. Souvent de petites tailles, ses assemblages sont issus de trouvailles découlant de ses pérégrinations photographiques. Présentés encadrés, ces Ready-Made allient humour et références à la pratique photographique.
Lors de ces installations, le photographe met en avant la réalité technique de la prise de vue en studio. Avec l’installation d’un cyclo professionnel ou improvisé, il invite le regardeur à devenir sujet transformant dès lors l’installation en happening.
La pratique du dessin, démarche initiale d’Alex Allegri, tourne autour d’autoportraits imaginaires réalisés via des techniques graphiques anciennes (mine d’argent, mine de plomb) et contemporaines avec l’emploi de substances pharmaceutiques (millon aqueux, bleu et vert de méthylène, teinture d’iode). Des formes géométriques se lient aux portraits en référence aux objets croisés, collectionnés et archivés.
La pratique de la photographie et d’autres formes plastiques chez Alex Allegri sont à regarder comme un rituel quotidien, dont le résultat serait de proposer une autre vision du réel, une nouvelle histoire.
Charlotte Caragliu